La Conca Dellà est bien connue des géologues et paléontologues pour posséder l’un des registres fossiles les plus intéressants des derniers dinosaures ayant vécu sur notre planète, il y a un peu plus de 66 millions d’années. Tenant compte de cette prémisse, lorsqu’on a découvert le gisement de La Posa avec ses milliers de dépressions, sur la large surface d’une strate du Crétacée, la première interprétation que l’on a fait assurait qu’il s’agissait d’empreintes laissées par un groupe de dinosaures. Malgré tout, des observations détaillées du gisement ont fait suspecter que cette interprétation pouvait ne pas être vraie. C’est pour cette raison que l’on a démarré une investigation qui a permis une interprétation alternative: les “empreintes” de La Posa pourraient être des excavations superficielles faites pendant le Crétacée par des raies sur une large plaine côtière. Les raies sont des poissons, parents des mantas et des requins, s’alimentant souvent d’animaux vivants enterrés sous les sédiments marins.