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Musée Marès de la dentelle

Le métier de dentelière

Le métier de dentelière. Photographie de Joan Torrentó. Musée Marès de la dentelle. Musée d’Arenys de Mar.

 

Le métier de dentelière. Photographie de Joan Torrentó. Musée Marès de la dentelle. Musée d’Arenys de Mar.

 

Les dentellières représentent l’élément essentiel de la confection de la dentelle artisanale car le succès final du produit dépend en grande partie, de leur habilité, de leur maîtrise du métier. D’autant plus que souvent, les dentellières devenait des spécialistes d’une seule technique, car pas toutes les dentellières étaient capables de faire des dentelles difficiles et complexes comme la blonda, les valenciennes, le ret-fi ou la dentelle d’Alençon.

Les femmes apprenaient le métier depuis leur plus jeune âge et à mesure qu’elles avançaient dans leur pratique et expérience, elles pouvaient accepter les commandes des artisans créateurs. En Catalogne, la documentation dont on dispose nous explique que les chefs d’atelier fournissaient les patrons et le fil aux dentellières, celles-ci leur retournaient des métrages de dentelle que l’on désignait avec le nom de canes. Les femmes travaillaient à la maison et, quand elles formaient un petit groupe, dans la rue, très probablement pour bénéficier de la meilleure lumière possible. Dans d’autres régions d’Espagne où l’on confectionnait des dentelles pour les commercialiser, l’utilisation du coussin rectangulaire était courante, on l’appuyait sur une chaise ou sur des tenants, avec des particularités selon chaque endroit. A Camariñas il était commun l’usage de très gros fuseaux et en petit nombre, à cause du type de dentelle. A Almagro les pa­trons étaient dessinés sur du carton jaune, teinté à l’origine avec du safran.

En Europe ils sont beaucoup plus fréquents les coussins de table. Les travaux à l’aiguille sont une spécificité de Venise, bien qu’en certains cas aussi française ou belge, tandis que le fuseau est présent dans toute l’Europe. Une preuve de l’importance du travail des dentellières a été la décision du ministre français Colbert qui en 1664, fit emmener à Paris des dentellières de Venise pour apprendre leur spécialité aux dentellières françaises, elles seront à l’origine de l’une des premières manufactures de produits de luxe.

Malheureusement, le travail des dentellières n’a pas été apprécié ou estimé à sa juste valeur, probablement cela s’explique par le fait qu’elles n’aient jamais réussi à constituer une corporation pour la défense de leurs conditions et leurs intérêts professionnels, sans oublier que, très souvent dans certains pays d’Europe, ce travail passait à travers les couvents ou les hospices ce qui empêchait encore plus leur visibilité. D’ailleurs, dans la plupart des cas, le travail de la dentellière était un complément de l’économie familiale apporté par la femme, bien que pendent des périodes de cri­se il pouvait devenir la principale source des revenus.

OBJETS

<p>Photographie des s&oelig;urs Ferrer de Sant Vicen&ccedil; de Montalt r&eacute;alisant le foulard pour la reine Vict&ograve;ria Eug&egrave;nia sous la surveillance d&rsquo;Anna Maria Sim&oacute;n. Photo graphie d&#39;Aldof Mas (1906).&nbsp;Mus&eacute;e Mar&egrave;s de la dentelle. Mus&eacute;e d&rsquo;Arenys de Mar.</p>

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