Faisant le lien entre les deux entrepôts qui forment l’ensemble du musée, la suberaie offre un espace ouvert où l’on observera son riche sous-bois et ses chênes-lièges. L’espèce autochtone, le Quercus suber n’est presque exclusivement présente que dans le bassin occidental méditerranéen, dans des zones où la pluviométrie oscille entre 500 et 900 mm, où les températures ne sont pas trop basses et où le sol est acide, sans calcaire. Le liège est l’écorce du chêne-liège. Une fois cette écorce primitive extraite, reste l’écorce mère. Peu à peu ses parties externes se déshydratent et se sèchent. C’est alors que commence à l’intérieur un processus de régénération aboutissant à de nouvelles couches. Ces caractéristiques donnent au liège des propriétés déjà connues dans l’Antiquité. Au Ve siècle av. J.-C. les Grecs s’en servaient pour boucher les amphores de vin, baliser des ports ou fabriquer des flotteurs de pêche.
La suberaie est une forêt clairsemée, dont le sous-bois composé d’arbustes tolère la lumière. Cette singularité – ainsi que la morphologie de l’arbre – en fait un des écosystèmes les plus riches en variétés d’oiseaux.