L'école luministe rassemblait un certain nombre de peintres installés à Sitges au fil du dernier quart du XIXe siècle. Ils partagent l'idée de sortir les chevalets de l'atelier et de cesser de peindre de mémoire, cherchant dans les paysages et la vie quotidienne de nouveaux motifs d'expression. Ce sont des artistes qui s'engagent dans les réflexions entamées quelques années auparavant par les peintres de l'école de Barbizon, près de Paris, des idées essaiment en Europe, du sud de l'Italie au Danemark, avec les membres de l'école de Skagen.
Le paysage de Sitges, les rues, les plages, les vignes et ses habitants deviennent les protagonistes du luminisme. Capter les phénomènes atmosphériques et, notamment, les effets de la lumière de la ville en bord de mer constituent leurs grands défis. À l'instar des peintres de l'école d'Olot, les luministes jouissent d'une bonne réputation.
Leur dernière grande manifestation collective est l'Exposition des Beaux Arts de Sitges en 1892, la première des cinq Fêtes Modernistes organisées par Santiago Rusiñol jusqu'en 1899. Santiago Rusiñol, Ramon Casas et Eliseu Meifrèn, entre autres, rejoignent alors le groupe luministe mené par Joan Roig i Soler, Arcadi Mas i Fondevila, Antoni Almirall, Joaquim de Miró, Joan Soler i Casanovas, Joan Batlle Amell et Càndid Duran.