En 1962 Antoni Miralda (Terrassa, 1942) partit à Paris, où il coïncida avec Joan Rabascall, Benet Rossell (Àger, 1937 – Barcelone, 2016) et Jaume Xifra. Il commença à travailler en tant que photographe de mode tout en se positionnant contre des faits politiques contemporains, comme la guerre du Vietnam. Il le fait avec les Soldats soldés, des œuvres dans lesquelles des petits soldats, peints en blanc, recouvraient les objets les plus divers : balançoires, accoudoirs, tables, vitrines et d’autres éléments qui pouvaient former des environnements, et qui devinrent les protagonistes de films, comme Paris la Cumparsita.
Quant à Benet Rossell, ses connaissances et son intérêt pour le cinéma le menèrent à suivre et à documenter les cérémonies de ce collectif catalan d’artistes, dont certaines sont recueillies dans son film Cérémonials. Dans le cas de Paris, la Cumparsita, « il s’agissait de saisir l’expression plastique de Miralda (les soldats, les cartes postales, les défilés) du point de vue d’un cinéaste. La manière de calligraphier l’espace, la lumière et le mouvement est mon grand apport à ce film ».