Pour les besoins du culte et de la liturgie, chaque église devait disposer de certains objets, notamment de grandes coupes ou ciboires, d'un certain luxe, avec des revêtements en or, en argent ou incrustés de pierres précieuses. De nombreuses œuvres, cependant, étaient réalisées à partir de métaux plus accessibles, comme le cuivre doré et, fréquemment, émaillé. Limoges, localité du centre de la France, fut l'une des grandes manufactures d’émaux de l'époque romane ; on trouvait les objets qui y étaient fabriqués un peu partout en Europe. Le calice de la Cerdagne, dont seul a été conservé le corps central composé de deux hémisphères emboîtés, est l'un des plus anciens témoignages de l'existence de produits limougeauds en Catalogne ; c’est également un exemple du rayonnement des tendances rénovatrices en 1200.
Douze des dix-huit figures représentées, imberbes et peu individualisées, ont été identifiées comme étant les apôtres (tenant un livre), tandis que, bien que dépourvues d’attributs clairs, les six autres ont été assimilées à des prophètes ou des anges.