Miró avait expérimenté la transformation de la matière par l'action du feu au cours de ses travaux de céramique et de sculpture. Il décida donc d'essayer cette technique en peinture.
Parfois il peint d'abord sur la toile blanche, d'autres fois il dessine avec un couteau en faisant des trous, et d'autres fois encore c'est le feu qui attaque en premier la toile. Miró maltraite la surface, il la piétine, il la brûle au chalumeau, il la déchire avec un couteau ou des ciseaux. Il y verse de l'essence et la laisse brûler lentement. Le châssis brûlé reste visible.
C'est un nouvel « assassinat de la peinture » à quatre-vingts ans.