À partir de 1971 environ, sa trajectoire artistique prit une nouvelle dimension, qui allait être intimement liée aux études de philosophie qu’il réalisait à cette époque : la tension entre l’être et le vide. Ce dernier est un élément qui l’avait toujours attiré, depuis sa première expérience dans le cadre de l’exposition collective d’Òmnium Cultural à Paris en 1966, au cours de laquelle il avait présenté une œuvre comportant un trou.
Le concept d’espace en tant que vide ou absence est une idée présente tout au long de l’œuvre de Pericot. Le trou conditionné par la forme et selon son contexte n’est plus une absence passive et se transforme en un besoin actif. Le vide s’objective, se contextualise et acquiert un sens.
Les trois éléments (forme, couleur et vide), placés sur un pied d’égalité, permettent de commencer une série de travaux fondés sur la combinatoire mathématique. La structure employée est fondée sur un système de permutations, d'inversions et de substitutions qui suppriment le point de vue fixe de l’œuvre et invitent le spectateur à découvrir des itinéraires plastiques inédits.
La mobilité du spectateur est indispensable au mélange perceptif de couleur et d’ombre, de relief et de plat, d’absence et de présence.