Parallèlement au développement de la musique orchestrale et dramatique du XIXe siècle, la survie des musiques populaires —flamenco, boléros, sardane, fado, soul, tango, etc.— trace deux lignes d’évolution superposées qui interagissent souvent. Les changements de la fin du XIXe siècle impliquèrent dans toute l’Europe une rétrospection vers la musique populaire elle-même, et dans d’autres cultures, une source d’inspiration et de rénovation du langage. C'est ainsi que naquirent les œuvres qualifiées de nationalistes, impressionnistes et folkloristes. Les ensembles de voix et d’instruments populaires —comme les coblas de sardanes, les coblas de chirimías, les rondalles, les gralles et d’autres formations locales— évoluèrent et assimilèrent également les langages et les techniques provenant d’autres environnements musicaux, fait qui leur a permis de survivre jusqu’à l’époque actuelle et de nous apporter des traditions orales sur l’interprétation historique que l'on croyait irrécupérables.