L’irruption de nouveaux styles et tendances —atonalisme, dodécaphonisme, sérialisme, etc.— façonna l’esthétique musicale de la première moitié du XXe siècle. À la moitié du siècle, la musique concrète, la musique électroacoustique et la musique aléatoire apportèrent des nouveautés de timbre et de forme. Les frontières entre la musique savante et les autres musiques urbaines et populaires (jazz, rock, flamenco, etc.) devinrent des ponts d’intercommunication. Le développement technologique favorisa l’enregistrement du son, grâce au phonographe et au gramophone, ce qui obligea de modifier certains instruments pour mieux en capter le son. Par ailleurs, l’électronique favorisa la création de nouveaux instruments —guitare électrique, orgue électronique, synthétiseurs, etc.—, dans lesquels l’émission du son se produisait grâce à des amplificateurs et des haut-parleurs. La gestion et la diffusion de la musique par le biais des moyens de communication ouvra des horizons inimaginables à la création musicale. La récupération de la musique historique porte un regard sur le passé depuis une perspective musicologique rigoureuse, et des instruments d’époques passées sont reconstruits dans le but de retrouver les sonorités de l’époque à laquelle ils furent créés. Toute cette diversité de styles, de tendances et d’esthétiques conféra à la musique du XXe siècle une allure de collage hétéroclite.