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Centre d’interprétation 115 jours

Retraverser l'Èbre

Des centaines de milliers de personnes furent contraintes à l'exil pour échapper à la répression franquiste.

Des centaines de milliers de personnes furent contraintes à l'exil pour échapper à la répression franquiste.

La perte de la chaîne montagneuse de Cavalls démontra que la tentative de l'Èbre avait échoué. Il fallait préparer le retrait des troupes restantes de l'Armée de l'Èbre. À l'aube du 16 novembre, les républicains traversèrent à nouveau l'Èbre, après 115 jours de combats.

La bataille démontra les faiblesses de l'armée républicaine en ce qui concerne l'armement et les munitions. La difficulté des approvisionnements, les retards dans l'arrivée de l'aviation et les erreurs stratégiques dans la préparation et l'exécution de la bataille furent décisifs. Dans cette bataille à l'usure, les vainqueurs furent ceux qui purent finalement disposer de plus de ressources humaines et matérielles. Le poids de la politique internationale fit également pencher la balance en faveur de Franco. Dans ce sens, le pacte de Munich, signé par la Grande Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie fut décisif, puisqu'il abandonna la République à son sort et sans aucun soutien international.

L'armée républicaine avait épuisé sur les rives de l'Èbre toutes ses capacités de riposte. Franco entreprit l'offensive définitive contre la Catalogne le 23 décembre 1938. Trois mois plus tard, il signait le « Rapport de la victoire » à Burgos. La défaite de l'Èbre signifia donc un coup de grâce définitif pour la république et la démocratie. À l'issue de la guerre, les vainqueurs furent implacables. Ils firent en sorte d'effacer les idéaux, les vies et la mémoire de tous ceux qui avaient défendu la légitimité républicaine.

 

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